L'unité d'enquête du Bureau des enquêtes indépendantes est formée d'un superviseur-coordonnateur, de trois superviseurs-enquêteurs et de trente enquêteurs. Les 4 superviseurs ainsi que 14 enquêteurs ont une expérience policière alors que 16 n'ont jamais été agents de la paix. Ils possèdent tous une expérience pertinente au travail d'enquête, certains d'entre eux en crimes majeurs.
Chaque superviseur-enquêteur est responsable d’une équipe d’enquêteurs. Lorsqu’une enquête est confiée au BEI, le superviseur-enquêteur nomme, parmi les membres de son équipe, un enquêteur principal au dossier.
À leur entrée en fonction au Bureau des enquêtes indépendantes, ils doivent suivre une formation universitaire, élaborée précisément pour le Bureau des enquêtes indépendantes, d’une durée de 13 semaines.
Non, la Loi sur la police prévoit que c’est toujours le ministre de la Sécurité publique qui charge le BEI de mener une enquête.
Oui, le Bureau des enquêtes indépendantes a le pouvoir d’enquêter, à la demande du ministre de la Sécurité publique et en vertu de la Loi sur la police, sur des événements qui surviennent sur l’ensemble du territoire québécois.
Lorsqu’il mène une enquête, le Bureau des enquêtes indépendantes est responsable de faire toute la lumière sur un événement. Les informations, les témoignages et les éléments qu’il recueille pendant le processus d’enquête sont confidentiels. Leur dévoilement pourrait nuire au déroulement de l’enquête, à la rigueur de son processus de même qu’à son impartialité. C’est pourquoi le BEI a le devoir de ne divulguer aucune information qui pourrait compromettre son enquête. Lorsqu’il a terminé une enquête, il rédige un rapport qu’il remet au Directeur des poursuites criminelles et pénales. Le DPCP en analyse le contenu et décide ou non d’intenter une poursuite contre un policier impliqué dans un événement.
Si le DPCP décide d’intenter une poursuite devant les tribunaux, le policier visé par la poursuite a droit, comme tout citoyen, à la présomption d’innocence et à la non-divulgation des informations qui seront éventuellement rendues publiques au cours de son procès.
Si le DPCP décide de ne pas intenter de poursuite, il publiera un communiqué expliquant les faits et les motifs justifiant sa décision. Le dossier contenant des informations personnelles ou confidentielles ne sera pas rendu public.
Le Bureau des enquêtes indépendantes a été institué afin de redonner confiance à la population quant aux enquêtes indépendantes menées sur des événements impliquant des policiers en service et des citoyens. Avant l’entrée en activité du BEI, ces enquêtes étaient confiées à des corps policiers qui devaient enquêter sur d’autres policiers. La crédibilité et l’intégrité du processus d’enquête ont été remises en question par le public à de multiples occasions.
La création d’un organisme indépendant, qui relève directement du ministre de la Sécurité publique et qui est entièrement autonome dans la réalisation de sa mission, a pour but de garantir un processus d’enquête qui répond en tous points aux attentes d’impartialité et de rigueur du public.
Les enquêteurs du Bureau des enquêtes indépendantes sont assujettis au Règlement sur l’éthique et la déontologie des administrateurs publics, au Code de déontologie des policiers du Québec ainsi qu’au Règlement de discipline interne du BEI. Si vous croyez que les agissements d’un enquêteur du BEI vont à l’encontre des règles qui encadrent leur travail, vous pouvez vous adresser par écrit à la directrice du Bureau des enquêtes indépendantes en formulant une plainte. Elle analysera votre signalement et, le cas échéant, y donnera suite.
Lorsqu’une enquête indépendante est confiée au Bureau des enquêtes indépendantes, la direction peut, en vertu de la Loi sur la police (289.20), demander le soutien nécessaire à la réalisation de l’enquête à l’un des trois corps policiers de niveau de services 4, 5 et 6 : le Service de police de la Ville de Québec, le Service de police de la Ville de Montréal ou la Sûreté du Québec. Ce corps de police sera alors désigné comme corps de police de soutien pour le BEI.
La localisation géographique de l’événement sur lequel le BEI enquête et le corps de police impliqué dans l’événement qui fera l’objet de l’enquête président au choix du corps de police de soutien du BEI.
Le travail spécialisé d’un enquêteur exige qu’il ait recours à des services spécialisés. Ainsi, la reconstitution d’une scène où il y a eu une collision de même que le recours à des techniciens en scènes de crime et en identité judiciaire sont des exemples de services pour lesquels le BEI aura recours à un corps de police de soutien.
Le BEI peut aussi demander au corps de police de soutien d’assurer la protection de la scène de l’événement jusqu’à son arrivée sur les lieux.
Si une personne décède dans le cadre d’un événement sur lequel le Bureau des enquêtes indépendantes enquête, celui-ci remettra son rapport d’enquête au Bureau du coroner, après que le DPCP ait fait connaître sa décision d’accuser ou non le policier impliqué. Le Bureau du Coroner a compétence sur tout décès survenu au Québec. Ainsi, si le décès est survenu dans des circonstances violentes, obscures ou à la suite de négligence, le Bureau du coroner fera alors une investigation ou demandera une enquête publique. Il interviendra dans tous les cas où une personne décèdera et dans lequel le BEI sera appelé à faire enquête.
La très grande majorité des décès signalés au Bureau du coroner font l’objet d’une investigation et quelques-uns seulement donnent lieu à une enquête publique. Il s’agit là de deux processus distincts qui permettent au Bureau du coroner de remplir son mandat.
Le Bureau des enquêtes indépendantes a choisi d’informer la population de toutes les étapes d’une enquête dont il est chargé. Ainsi, en consultant la section Enquêtes, pour chacune de ses enquêtes, le BEI rend disponibles des informations factuelles permettant notamment de connaître :
Lorsqu’une enquête indépendante lui est confiée, le Bureau des enquêtes indépendantes doit aviser la famille ou les proches d’une personne qui est gravement blessée, blessée par une arme à feu utilisée par un policier ou qui décède lors d’une intervention policière ou lors de sa détention par un corps de police.
L’enquêteur affecté au dossier sera la personne-ressource qui établira les liens avec le membre de la famille désigné tout au long de l’enquête. Pour préserver l’intégrité d’une enquête en cours, le BEI ne pourra pas dévoiler les renseignements nominatifs et les informations sensibles qui pourraient nuire à l’enquête, mais il pourra informer la famille sur les étapes de son cheminement. Le BEI pourra aussi orienter les membres de la famille d’un citoyen impliqué vers des ressources appropriées à leur situation, le cas échéant.
Lorsqu’il a terminé une enquête, le Bureau des enquêtes indépendantes remet son rapport au Directeur des poursuites criminelles et pénales. Lorsqu’il y a un décès lors de l’événement sur lequel le BEI enquête, il remet aussi son rapport au Bureau du coroner. C’est à la lumière du rapport d’enquête que le DPCP décidera s’il a suffisamment d’éléments et de preuves pour porter des accusations.
Le Bureau des enquêtes indépendantes est un organisme gouvernemental indépendant qui est chargé de faire des enquêtes à la demande du ministre de la Sécurité publique. Le BEI a été créé en mai 2013 à la suite de l’adoption du projet de loi no 12 (Loi modifiant la Loi sur la police concernant les enquêtes indépendantes). Le BEI est un corps de police aux fins de sa mission.
Non. Il n’est pas dans le mandat du Bureau des enquêtes indépendantes de mener une enquête sur un policier. C’est le Commissaire à la déontologie policière qui peut recevoir une plainte d’un citoyen à l’égard de la conduite d’un policier qui aurait contrevenu au Code de déontologie des policiers du Québec.
Le Bureau des enquêtes indépendantes est chargé par le ministre de la Sécurité publique d’une enquête dans les cas suivants :
À sa discrétion, le ministre de la Sécurité publique peut également charger le BEI de faire enquête dans les cas suivants :